La 3° en Indochine






 L' ennemi pour ralentir ,sinon paralyser l' action du Corps Expeditionnaire sabotait les ponts .Il fallait selon l'importance de la coupure soit rafistoler une passerelle pour rétablir le passage  des pietons ,soit installer un système de bac pour faire passer les véhicules d'une berge à l' autre ..Tout cela était fort couteux en temps et en énergie , fatigait les hommes et les écartait de leur mission de combat proprement dite .







Ces photos font penser aux scénes évoquées dans l' excellent film "La 317 ° Section " Nos parachutistes en tenue allègée , accompagnés de porteurs ne paraissent pas trop stressés .On reconnait un fusil Mas 36 à crosse d'alu repliable , spécifique des T.A.P. Les équipements de toile sont toujours U.S.
 




Une équipe qui vient de traverser - comme l'indiquent les jambes de pantalons trempées - marque la pose en attendant que le reste de la Section la rejoigne .Au premier plan un Fusil Mitrailleur 24 / 29 ?  On reconnait un Mas 36 à crosse repliable .Il semble que les P.M THOMSON ne soient plus en dotation .Sur le coté les habituels porteurs .







Les barques des autochtones sont très nombreuses et peuvent être réquisitionnées pour les besoins d'un franchissement ...







Ce type de sabotage est particulièrement efficace , non seulement il interdit le passage des trains ou des véhicules ,mais il impose , pour rétablir les liaisons d' achever le déblaiement de l'ouvrage pour construire un nouveau pont ...Maigre consolation dont bénéficient cependant les Chasseurs Parachutistes , le passage des piétons n' est pas interrompu .On observe que de nombreux porteurs sont répartis dans la colonne .Le dernier homme est armé d' un P.M. Thompson de calibre 11,43 .
 




 La nuit ,la population , encadrée par le Viet Minh sabote les routes selon le principe dit des "touches de piano" qui se répètent parfois sur des kilomètres ...





Surpris , quelques Parachutistes ont été légèrement blessés lors dun sabotage à l' explosif..





Deux beaux exemple de destruction de voie ferrée .





Par moyens militaires rennforcés de main d' oeuvre autochtone les voies sont rétablies .On se demande à quoi pouvaient penser ces hommes qui réparaient le jour sous la containte des Français ce qu'ils avaient détruit la nuit sous la contrainte des Viets ....




En mars 1947 le I° Bataillon reçoit l'ordre d' assurer la protection de la route HANOÏ - NAM DINH à partir des postes situés le long de l' axe , selon un cahier de consignes plutot dense .
 




On comprend au premier coup d' oeil que ces postes ne tiendront pas longtemps quand les Viets organisés en armée régulière par la CHINE et les frères communistes , décideront de mettre le paquet pour les enlever .Ils étaient supposés "permettre une installation solide de manière à tenir quoi qu'il arrive " Ces postes seront bien souvent le théatre d' incroyables actes héroïques  !!!





Ayant accompli le lot quotidien de " surveillance et entretien de la route entre leur propre poste et celui situé immédiatement au Sud " les chasseurs Parachutistes passent la nuit sous les barbelés du poste ami , prets à repartir le lendemain dans l' autre sens .A partir d' éléments de tente US ils ont monté un abri collectif pour semble til un demi groupe de combat .
          




Le Bataillon est doté de huit HALF TRACK  .A raison de un par  Groupe les "Sections assurent un mouvement fréquent de déplacements sur la route " Les Chasseurs Parachutistes aux tenues très délabrées sont coiffés du beret noir .Le chapeau de brousse est généralement prèféré pour ce type d' action .







avec le DODGE 6X6 d' allègement la Section " entretient une grande activité de patrouilles et d' embuscades " Le repas de midi est organisé à base de rations U.S. Le 6X6 permet les liaisons avec le poste et les patrouilles à pied tout en dispensant du port d' un poste radio de près de 20 kilos .





Les Chasseurs Parachutistes doivent encore assurer "la régulation de la circulation avec le poste suivant " ...Les embuscades, les mines et les sabotages nocturnes sont monnaie courante .
 




Les Chasseurs Parachutistes doivent en outre "entretenir des contacts avec la population" Le short du Parachutiste de droite est en bien triste état ....il s' agit probablement d'un pantalon dont il a fallu couper les jambes tant il était déchiré ...
Le moine chrétien à tète d' HO CHI MINH savait sans doute qu à terme il n'avait guère chance de salut ...les communistes lui feraient payer tot ou tard son engagement religieux à défaut de sa sympathie pour les Français .
 



 Il y a en gros deux façons de reconnaitre une route : marcher dessus avec précaution et réagir aux incidents ou alors fouiller largement les alentours pour déjouer les tentatives d' embuscades ...La seconde manière est de loin preférable mais ne dispense pas d' une reconnaissance sur la route elle mème pour s' assurer qu' elle n' est pas sabotée ou piègée ...Cependant il arrivait que des chefs de convoi pressés exigent un simple éclairage sur la route elle mème .Quand on connait l' aptitude des Viets à monter les embuscades ..le risque devenait énorme et l' entreprise dans la plupart des cas vouée à l' echec ;
 




Le Capitaine BRECHIGNAC qui commandait régulièrement une groupement  détaché du I° Bataillon
faisait pratiquer la fouille systématique des abords de la route ,la ou les Viets étaient susceptibles de se placer en embuscade .Cela imposait d' épuisants crapahuts, mais permettait aux convois de circuler ;Il est bien compliqué de décrire les équipements des deux parachutistes sur la passerelle ...surplus US , commerce local ....




Pendant que leurs camarades pitonnaient dans la brousse ,d' autres assuraient la sécurité rapprochée sur la route elle mème .Les roles étaient évidemment interchangeables ...aux dires des anciens cette mission de gardiennage des axes à partir de petits postes ,usait physiquement et moralement les hommes , et les effectifs fondaient à vue d' oeil .




Pour des raisons de présence ,afin de désolidariser la population des rebelles Viets, les  compagnies  installaient parfois leurs cantonnements dans un village . 
 




La vie s'organisait simplement dans le village entre deux opérations de recherche de l' ennemi .
L'un pose pour sa famille tandis que le coiffeur a fort à faire pour réduire de solides tignasses .La coupe est assez simple : de type "au bol" c' est à dire ras sur les cotés et au naturel sur le dessus du crane .A droite un troisième parachutiste rédige son courrier .




Sous l'oeil amusé du S/Lt HERY (4° Compagnie) le Sergent georges LAFFONT se taille un collier de barbe au rasoir "coupe choux"
 




Petit déjeuner du matin .Il n' y a quasiment pas deux hommes dans la mème tenue .Seul le large chapeau de brousse est commun à tous .





Un chasseur Parachutiste a adopté un chiot "chinois " et récupèré une pipe à eau ou à opium ( les spécialistes jugeront )..présentant assez d'interet à ses yeux pour justifier une photo .
 





Les cadres de la 3° se sont installés en popote .Le repas suivant devrait comporter du poulet , du canard et du lapin ....Les trois Chasseurs Parachutistes sont en tenue de combat celui du milieu est armé d'un Fusil Mitrailleur 24 / 29 de calibre Français 7,5 . Celui de droite a accroché une grenade à main à ses bretelles de suspension .



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